Dix années d’existence !
Pour cette rentrée, un Psynem rajeuni…

Psynem a franchi, depuis quelques temps déjà, le seuil symbolique de ses dix années d’existence ! D’ores et déjà, d’un regard ininterrompu, nous pouvons voir se dérouler un chemin jusqu’à aujourd’hui avec fidélité et, nous l’espérons, esprit critique. Nous sommes heureux de vous présenter un Psynem rajeuni — la moindre des choses pour un site consacré à l’enfance !

Ce rajeunissement concerne l’esthétique et l’ergonomie de Psynem : son contenu, lui, nous semble au contraire très bien mûrir avec les années… À vous d’en juger, et à nous de vous en faciliter la tâche : dans la consultation d’une matière toujours plus fournie au fil des années, il était important d’assouplir et faciliter votre accès vers nos entretiens, dossiers, conférences, documents, etc.

Un petit retour sur l’histoire et sur le sens de la création de Psynem

Psynem a été créé autour de la clinique et des théories qui étayent le travail de l’équipe de pédopsychiatrie de l’hôpital Necker-Enfants malades : de ce foyer, irradient nos multiples cercles d’intérêts théoriques, pratiques, esthétiques et éthiques. Autant dire que de nombreuses personnes ont enrichi notre site de leur expérience rare, de leur savoir médité, de leur effort d’analyse.

Ce site a voulu dès son origine se situer au carrefour des différentes disciplines de pensée et d’action qui alimentent nos cliniques : pédiatrie, périnatalité, psychanalyse, psychologie développementale, neurosciences. L’art et la politique sont ensuite venus enrichir la mosaïque de Psynem. Entre tous ces univers, chacun riche de sa propre complexité, la liaison est à nos yeux indispensable, si l’on veut assurer avec sérieux présence et accueil auprès des enfants et de leurs familles.

Une certaine actualité : celle du rythme singulier propre à chacun

Psynem s’est construit en lien avec la quotidienneté de nos pratiques et les grands enjeux de notre époque. Toutefois, suivre et commenter l’actualité événementielle n’est pas le premier souhait de Psynem, même s’il lui arrive de s’imposer dans nos rubriques comme elle le fait à tous nos contemporains. L’urgence pour penser notre présent se loge peut-être, aussi, ailleurs : dans un ralentissement qui dépassionne notre rapport à ce qui advient et parfois sidère, dans un lieu serein où venir puiser non seulement de l’information, mais des savoirs ayant soif d’être partagés, des essais de pensée et de clinique. Une présence d’arrière-plan grâce à laquelle peuvent se neutraliser certaines évidences, certaines cadences qui nous affectent et nous font oublier que le rythme le plus singulier, pour se retrouver, a besoin de tranquillité et de prise de champ pour respirer, penser, exister. De quoi être-là auprès de nos prochains en souffrance.

C’est ce que, à notre mesure, nous avons vu lentement se construire avec les années d’existence de Psynem. C’est aussi pour cela que Psynem consacre un de ses chapitres à la recherche et aux chercheurs.

Rien ne permettait a priori de savoir si la matière de ce site résisterait au temps, et pourtant…

Certaines de nos pages constituent autant de traces pour repérer certaines voies qui constituent l’histoire récente de nos disciplines. D’autres témoignent d’une époque, de ses productions artistiques ou théoriques. La plupart nous semblent toujours être de plain-pied avec l’actualité clinique, théorique et sociale de nos champs. Ces textes, vidéos et créations multimédia demeurent porteurs d’une éthique et d’une épistémologie de l’ouverture qu’il est toujours aussi utile, et urgent, de défendre.

Bernard Golse, Sylvie Séguret, Pierre Johan Laffitte