Communiqué du 31 mai 2016

La Cippa, Coordination Internationale entre Psychothérapeutes Psychanalystes et membres associés s’occupant de personnes avec Autisme, a pris connaissance avec attention et intérêt des propos tenus par le Président de la République Monsieur François Hollande lors de la conférence nationale du handicap. Ces propos, qui visaient à un apaisement des tensions démontrent que le passage du 3e plan au 4e plan autisme peut représenter une période propice à une réflexion dépassionnée.

La volonté de dépasser les polémiques clivantes, de promouvoir une approche multidimensionnelle, de faire toute la place aux évaluations des différentes approches et de favoriser la liberté de choix des parents, rejoint les positions de la Cippa qui ne peut que se réjouir du nouveau climat conceptuel qui s’instaure.

Dans cette perspective, il importera de veiller à une représentation équilibrée et large des différents intervenants susceptibles de contribuer efficacement à la préparation du 4e plan autisme.

Bien entendu ce 4e plan devra faire toute sa place aux avancées récentes dans la compréhension et la prise en charge de la pathologie autistique, mais sans renier les acquis d’autres approches garantes d’une vision globale de l’enfant et de son développement.

Ce 4e plan devra également être attentif au respect de la liberté de choix des parents, de la liberté des professionnels de chercher un équilibre pour chaque enfant entre le pédagogique, l’éducatif, le rééducatif et le soin psychique et enfin de la liberté d’enseigner et de chercher.

Il aura à être le garant de la liberté de penser quelles que soient les difficultés actuelles du contexte budgétaire.

La Cippa émet enfin le souhait que le 4ème plan puisse permettre des décisions raisonnées à propos du packing en tenant compte des résultats du PHRC consacré à cette méthode, dont les conclusions devront être étudiées avec le plus grand soin.

C’est l’occasion de rappeler que le packing n’est pas une méthode psychanalytique et qu’il est préconisé seulement pour un tout petit nombre de patients autistes, gravement isolés, parfois catatoniques ou automutilatoires. Il ne faudrait pas que les discussions à son sujet fassent écran à tout une série d’autres problèmes plus fréquents parmi lesquels le manque indéniable de moyens affectés aux troubles autistiques.

Face à ces défis, la Cippa appelle tous les acteurs de ce domaine à se rassembler et à collaborer de manière constructive pour le bien des patients autistes.