Les parents de Elsa, 17 ans

Les parents d'Elsa, aujourd'hui âgée de 17 ans dont un syndrome autistique a été découvert alors qu'elle avait que 1an et 8 mois, expriment leur profond désaccord face aux propos énoncés dans le documentaire de madame Robert « Le mur » sur l'autisme, où sont mises en opposition les thérapies cognitives et la psychanalyse.

Elsa a été suivie par madame le docteur Haag, psychiatre psychanalyste, qui a su suivre et encourager leur souhait d'intégration pour leur fille avec un respect total pour les recherches au plan du développement psychologique et cognitif.

Nous voudrions exprimer notre profond désaccord face aux propos énoncés dans le documentaire de madame Robert « Le mur » sur l'autisme, où sont mises en opposition les thérapies cognitives et la psychanalyse. On note également la culpabilisation qui peut en ressortir pour les parents.

Nous avons eu l'immense peine de découvrir chez Elsa, notre fille, aujourd'hui âgée de 17 ans, un syndrome autistique alors qu'elle avait 18 mois. Nous avons mené un combat sans répit pour l'aider à sortir de son enfermement, démêlant au quotidien ses entraves nées de ses peurs.

Elsa a été suivie par madame le docteur Haag, psychiatre psychanalyste, à qui nous vouons toute notre reconnaissance ; grâce à son magnifique travail elle nous a permis d'espérer... Ella a su entendre notre épuisement, notre douleur, notre solitude et nous a aidés à décrypter avec grande bienveillance ce qui nous blessait.

Madame Haag a su suivre et encourager notre souhait d'intégration pour notre fille avec un respect total pour nos recherches au plan du développement psychologique et cognitif.

Quand Elsa a eu du langage et une socialisation suffisante nous avons mis un processus d'intégration à travers des activités diversifiées telles que l'éveil musical, le chant, la gymnastique, la danse moderne, le cirque et le travail avec une art-thérapeute dans le domaine de la couture. Elsa, en IME, fréquente aussi les scouts de France ainsi qu'un centre social avec des jeunes de son âge.

Ces différents lieux lui ont permis d'être dans la séparation et dans l'altérité.

Elsa a également bénéficié d'un travail en psychomotricité « du moi corporel au moi psychique ». L'orthophonie a été mise en place dès l'âge de 5 ans. Elle fut interrompue quelques années plus tard, car peu investie, pour être reprise il y a 2 ans où la motivation, malgré les piétinements, est présente. L'aspect éducatif n'a jamais été négligé par madame Haag ni par nous, bien au contraire.

Les résultats de la thérapie de madame Haag associés à notre engagement sont très parlants et notre émotion est grande quand on se souvient d'Elsa avant et qu'on rencontre la jeune file d'aujourd'hui. Il reste le retard intellectuel.

Nous ne pensons pas qu'il n'y ait qu'une méthode pour aider les autistes mais une réflexion sans cesse remaniée pour le meilleur pour eux. C'est seulement s'il y a développement de la communication qu'ils peuvent entrer dans le cognitif et utiliser leurs compétences. Et là, la psychanalyse prend toute sa place... Elle n'exclut pas la piste génétique. C'est d'ailleurs madame Haag elle même, qui nous a orientés vers le docteur Gelbert pour un apprentissage ciblé autour du blocage en lecture, à travers une approche du trouble du fonctionnement cérébral. En tant que mère orthophoniste je ne peux pas y être insensible.

Madame Haag a également, à partir de notre questionnement, prévu de nous faire rencontrer le docteur Munich pour une investigation génétique.

Plutôt que ce débat manichéen, nous, parents souhaiterions que soit diffusé auprès d'un large public la honte que représente l'absence de structures adaptées en France pour les autistes et qui nous laissent totalement démunis.

E et G