Une maman d’un garçon autiste de 11 ans après avoir vu et entendu ce qu'il y a dans ce film et avec ses sous-entendus réagit vivement!
Elle adresse cette lettre aux créateurs et à la journaliste du film « le Mur » qui est en pleine prolifération sur Internet et autres moyens de communication et est malheureusement non censurés ce qui le rend donc accessible à tous parents seuls et perdus.
Cette lettre s’adresse aux créateurs et à la journaliste du film « le Mur ». Son cheminement, qui est en pleine prolifération sur Internet et autres moyens de communication, malheureusement non censurés, rend donc ce film accessible à tous parents seuls et perdus.
Je suis maman d’un garçon autiste de 11 ans et ce que je vois et entends dans ce film et ses sous-entendus mérite vive réaction !
Mon fils a été déclaré autiste à l’hôpital Necker de Paris à l’âge de 2 ans ½ et depuis je m’efforce de passer par l’éducation et les soins appropriés et essentiels dans ce handicap. Je m’adresse ici aux parents pour leur dire que tout cela est difficile, c’est un long chemin à suivre, mais si vous avez la chance de rencontrer les bonnes personnes vous obtiendrez des résultats inespérés. Ayez confiance en votre enfant et en l’avenir.
À mon sens plus les soins sont complets et diversifiés ; Plus les intervenants travaillent ensemble pour la progression de l’enfant autiste plus les réussites sont grandes (chacun dans son domaine de compétence !)
Je suis passée par des phases très difficiles et entre les mains de certains psychologues (et non psychiatres !) qui ont tentés ,sûrement par incompétence, de me culpabiliser : le genre de personne décrite par cette journaliste habile qui n’a retiré de ce film que le côté sombre de la psychanalyse. Mais remarquez bien que ces personnes ne parlent que des théories datant de loin, qu’elles soient d’ailleurs bonnes ou mauvaises ! Par contre, aucune expérience personnelle ne ressort de ces « clichés ». Or le propre du pédopsychiatre, est de parler des enfants, ados et adultes qu’il a soignés ! Qu’il a aidés !
Cela fait 9 ans maintenant que j’aide mon fils au quotidien et je pense donc aussi avoir le droit dans ce cas de m’exprimer librement sur ce sujet auprès des familles. Pour moi aussi le refus des crèches, puis des garderies, puis des enseignants ont été difficiles. Nous sommes engloutis par la spirale de ce handicap si particulier, et bien souvent les parents sont enfoncés par ceux qui les entourent.
J’ai alors quitté la région parisienne en y laissant toute une tranche de vie derrière moi. Mais aussi mon travail et l’emploi de mon mari, sans oublier les amies de ma fille de 2 ans plus âgées. Cela pour aller rejoindre Madame RIVIERE et la méthode ABA. Méthode qui, je le précise n’est pas faite que pour l’autisme, mais pour tout enfant à éduquer. La méthode ABA est un très bon complément de soins, à mon sens. Mais elle ne suffit pas je pense, à elle seule, pour les enfants en grande difficultés intellectuelles. De plus, Ce qu’oublie de dire le film « le Mur » c’est que cette méthode a un coût non négligeable ! La journaliste du « Mur » a dû je pense oublier de vous parler de tout cela…
Mon fils avait 6 ans lorsque j’entends parler du professeur DELION et de son service de pédopsychiatrie. Le Docteur LENFANT travaille avec lui. Elle dirige le CRTD (Centre de Recherche sur les troubles du développement). Mon fils a passé tous les examens nécessaires (psychomotricité, orthophoniste, psychologue, test de QI et de son application, tests scolaires, guidance parentale pour nous, ADOS, ADI de 3 heures….) Le bilan est net, précis et très détaillé, on nous explique tout, on nous écoute, et on met en place plusieurs soins complémentaires : Une journée par semaine de CATTP (le mercredi), afin de l’aider (psychomotricité, contes, modelage, habilités sociales et pour finir, prise en charge d’1 h/semaine avec le Docteur LENFANT elle-même).
A 8 ans, un test est à nouveau effectué, notre fils a fait de gros progrès, il est autiste de haut niveau (Asperger) et aujourd’hui à 11 ans, il reste des problèmes à gérer, c’est certain, mais le Professeur DELION, le Docteur LENFANT et toute l’équipe médicale de ce service de pédopsychiatrie ont « redonné vie » à notre fils et à nous aussi parents.
Le Docteur LENFANT est la seule personne à qui Maxence veuille bien se confier, car elle ne le juge pas, elle l’écoute et le soigne, et Maxence le sait. Celle-ci accompagnée du Professeur DELION nous ont sorti de l’ornière des « pseudo-psychologues » qui croient savoir, mais qui ne savent pas ou peu, comme dans votre film ! Pour une seule raison : ils ne côtoient pas assez les enfants, pas assez ! Alors que la clé de la réussite se situe là.
J’ai trouvé, Madame X la journaliste du « Mur », 2 personnes :
1) le Professeur DELION 2) le Docteur LENFANT, tous deux pédopsychiatres de renommée, qui ont rencontrés des dizaines et des dizaines d’enfants autistes « profonds ou Asperger » et qui se servent des théories scientifiques soit, mais pour avancer et pour mieux comprendre tout ce que les parents vivent, tout ce que ces enfants expriment. Ces enfants leur ont tout appris et les parents se confient à eux volontiers, car ils ont confiance, se sentent épaulés, enfin compris.
Et cela vous étonnera peut-être, Madame la journaliste, mais ces professeurs de pédopsychiatrie sont de grandes personnes qui accueillent les parents avec humilité, attention et écoute. Ils se nourrissent chaque jour de ce que nous vivons en tant que parents, ils se nourrissent de notre souffrance et de celle de nos enfants. Le but de leur vie entière est de nous aider, de les soigner et de tenter de les sortir « du trou noir de l’autisme » autant que possible. Ce ne sont pas des magiciens, juste des hommes de bonne volonté, passionnés et humains bien plus que d’autres ! Qui aujourd’hui est capable de cela ? Monsieur Delion Pierre et j’ai honte pour vous et votre équipe d’avoir essayé de salir son honneur auprès de certains parents qui ne le connaissent même pas et qui ne savent pas tout cela !
Enfin pour information, je viens de terminer un DU de 2 ans « Autisme et TED » à la faculté de médecine de Lille. Je suis la seule maman cette année à y participer et tous les pédopsychiatres qui suivent ce DU écoutent avec attention mes expériences, car la compassion fait aussi partie de leur métier…
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