« Écrire un livre ou faire un tableau, c’est comme avoir un enfant », écrivait Vincent van Gogh dans l’une de ses dernières lettres à sa mère.
Professeur émérite de Psychiatrie à l’Université de Montréal, membre de la Société Canadienne de Psychanalyse, Yvon Gauthier s’appuie sur les travaux des biographes de Vincent van Gogh, sur l’abondante correspondance de l’artiste à sa famille et en particulier celle adressée à son frère Théo, sur les nombreuses explications diagnostiques des médecins d’alors, pour avancer à son tour l’hypothèse d’un trouble précoce de l’attachement à la mère.
Enfant obstiné, indiscipliné, qui de son propre aveu, se sentait rejeté et incompris, « un espèce de personnage impossible et suspect, quelqu’un qui n’a pas la confiance (…) » (lettre de juillet 1880), adulte toujours menacé de perdre l’affection de ses proches, Vincent van Gogh aurait souffert tout au long de sa vie, dont on connaît la fin tragique, d’un lien insécure et des effets de la dépression maternelle, lui qui était né un an jour pour jour après la naissance d’un enfant mort-né et portant le même prénom que lui.
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