La psychothérapie psychanalytique avec les personnes autistes est une voie privilégiée pour les aider à construire et partager leur monde interne avec autrui. Complémentaire d’autres approches, elle constitue un volet précieux de la prise en charge. Centrée sur la reconnaissance des vécus internes et la recherche de sens, elle invite aussi le thérapeute à s’ouvrir à des modalités de construction de l’intersubjectivité et d’accès à la symbolisation qui peuvent sembler au premier abord déroutant. Elle l’amène ainsi à développer une sensibilité particulière à la communication infra-verbale et corporelle ainsi qu’à des logiques de pensées spécifiques. Les détours par d’autres champs cliniques comme celui du bébé, et par des disciplines non psychanalytiques sont en ce sens féconds, dès lors que le fil rouge de l’analyse du transfert est conservé. Les articles sélectionnés dans cette rubrique tentent de se faire l’écho de ce travail exigeant mais aussi créatif et vecteur de changement dans la rencontre.
La parole en psychiatrie : Quel avenir ?, Les Actes des 12es rencontres 2015, p. 90-100
Chantal Lheureux-Davidse met en valeur l’importance de la narrativité du thérapeute comme outil de rencontre avec les personnes autistes. Cette narrativité s’appuie sur l’observation des réflexes toniques autistiques et tend vers un partage émotionnel avec le patient. Elle aide à relancer chez celui-ci le sentiment d’exister dans son corps et de co-exister avec l’autre dans un espace progressivement représentable. L’apaisement qui en découle chez le patient renforce les ouvertures relationnelles.
Cf. http://www.cairn.info/revue-francaise-de-psychanalyse-2012-2-page-447.htm
À partir de sa clinique et d’une réflexion sur les techniques interprétatives des premiers analystes de patients autistes, H. Suarez-Labat interroge les particularités des interprétations dans la cure d’enfants autistes. Elle met en exergue leur composition, leurs ressorts et leurs effets, notamment lors du dégagement progressif de l’état autistique chez le patient.
Aménagements techniques, processus possibles
Cet article est la reprise d’une partie d’un exposé présenté le 28 Novembre 1998 lors du colloque ouvert de la société psychanalytique de Paris et publié dans « Pratiques de la psychanalyse » sous la direction de Jean Cournut et Jacqueline Schaeffer, 2000, Puf.
En quelques mots, pour la Cippa, Geneviève Haag nous résume les grandes lignes de sa théorisation de la construction de l'image du corps.
Apports et processus d’échantillonnage au cours du travail thérapeutique et la construction du psychisme
Karina Hackembruch Tourn, psychothérapeute uruguayenne, nous présente un travail original sur la relation entre rythme, espace et jeu, à partir d'une solide réflexion théorique, qui témoigne du rayonnement de la pensée psychanalytique française en Amérique du Sud, ; elle développe une situation clinique d'une petite fille autiste.
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